Notre lettre 1296 publiée le 1 novembre 2025
ECHOS DU PELERINAGE
SUMMORUM PONTIFICUM
DANS LA PRESSE II
AR GEDOUR
DU 26 OCTOBRE
A Rome, Feiz e Breizh a témoigné lors du Colloque Pax Liturgica 2025
Du 24 au 26 octobre derniers, Rome a accueilli une nouvelle édition du pèlerinage Ad Petri Sedem (au Siège de Pierre) présidé par le cardinal Raymond Burke. Cet événement annuel, dédié à la liturgie traditionnelle, a réuni plusieurs milliers de fidèles venus du monde entier autour de la basilique Saint-Pierre.
Une célébration d’envergure internationale
Institué en 2009 à la suite du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, le pèlerinage a pour objectif de promouvoir la paix liturgique. Ce rassemblement est enraciné dans le rite romain ancien. Cette édition a rassemblé plus de 3 000 fidèles, représentant 115 nations, accompagnés d’environ 300 clercs.
La messe pontificale célébrée à l’autel de la chaire de Saint-Pierre par le cardinal Burke a constitué le point culminant du rassemblement. Dans son homélie, le prélat américain a souligné l’importance de la liturgie comme lieu de rencontre entre Dieu et l’homme, rendant grâce pour « la forme vénérable du rite romain » et pour « la foi qu’elle continue d’inspirer dans le monde entier ».
La 10? rencontre Pax Liturgica
La veille de la célébration, la 10? rencontre internationale Pax Liturgica s’est tenue à l’Institut patristique Augustinianum, tout près de la place Saint-Pierre. Le colloque, traduit en quatre langues, a réuni environ 200 participants – prêtres, religieux et laïcs – issus des cinq continents.
Plusieurs figures de premier plan étaient présentes, dont le cardinal Robert Sarah, ancien préfet de la Congrégation pour le culte divin, pour évoquer le rôle de la liturgie dans la transmission de la foi et l’unité de l’Église.
La contribution bretonne : foi et patrimoine
Parmi les interventions, celle de Korantin Denis, représentant du pèlerinage Feiz e Breizh, a marqué les participants. Il a présenté cette initiative bretonne comme un exemple de pèlerinage enraciné dans le patrimoine culturel et religieux de la Bretagne, où la foi s’exprime à travers les chants traditionnels, la mémoire des saints bretons et la valorisation des lieux de culte ancestraux. Selon son intervention où la langue bretonne a été bien présente, le pèlerinage Feiz e Breizh s’inscrit dans un mouvement plus large de redécouverte du patrimoine spirituel régional comme vecteur d’évangélisation. Plusieurs nouveaux pèlerinages, tels que Nosto Fe, Arrebastir ou Dex Aïe, s’inspirent de cette approche fondée sur la continuité de la tradition catholique et la transmission d’une identité locale vivante.
Vers une paix liturgique ?
Le pèlerinage Ad Petri Sedem s’est déroulé dans un climat marqué par la recherche d’apaisement après les restrictions imposées en 2021 par Traditionis Custodes. La participation de personnalités aux profils variés, notamment celle du cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence des évêques d’Italie, a été perçue comme un signe d’ouverture. L’échange fraternel entre les cardinaux Burke et Zuppi lors des vêpres du vendredi à San Lorenzo in Lucina a symbolisé cette volonté de dialogue entre différentes sensibilités liturgiques.
La présence de délégations venues d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie, ainsi que la participation de jeunes familles et de communautés religieuses, a illustré le dynamisme d’un courant qui cherche aujourd’hui à conjuguer fidélité à la tradition et engagement pastoral.





