Notre lettre 1265 publiée le 3 septembre 2025

À VALENCE

LES PERSÉCUTEURS DE LA LITURGIE TRADITIONNELLE

SE MURENT DANS LE SILENCE,

LE MENSONGE ET LE DÉNI

PAPE LÉON AYEZ PITIÉ DE NOUS !

S'il est une affaire qui illustre le déclin moral de l'Eglise de France, c'est le traitement des fidèles de la messe traditionnelle à Valence, et notamment le refus du curé de la cathédrale - qui, à partir du 1er septembre, redevient aussi leur curé - de les rencontrer ou de s'expliquer sur ses choix, et notamment son étrange croisade contre le chapelet à la cathédrale.

A Valence comme dans bien des villes, la majorité de la population ne pratique plus. Cependant la décision du gardien de la cathédrale - sur l'ordre de son curé l'abbé Teissier - d'interdire la cathédrale aux fidèles en prière le 28 août dernier surprend. "Un prêtre qui refuse qu'on prie dans sa cathédrale, c'est comme un joueur de foot qui refuserait de jouer au foot, ça n'a aucun sens", soupire un commerçant, "et en plus ça donne une image déplorable de la ville".

Pour éviter les chapelets, la cathédrale de Valence fermée à double tour

Image qui n'est pas prêt de s'améliorer : sous la pluie battante de ce début septembre, les touristes se cassent le nez sur la porte de la cathédrale bouclée. Un panonceau indique sobrement les messes de semaine (mercredi, samedi) et du dimanche jusqu'à fin octobre.

"Le gardien est malade et la paroisse n'a pas trouvé d'autres bénévoles, la cathédrale est fermée en dehors des messes", avise une commerçante voisine. Pas de cathédrale ouverte, pas de chapelets. Tant pis pour les fidèles et les touristes.

"Le gardien a dépassé les bornes" : un mensonge de plus...?

Le curé de la cathédrale, le père Teissier, cherche à se faire oublier. La paroisse a rendu inaccessible sa page "contact " avec téléphone et adresse du presbytère - inutile, internet n'oublie pas. Et il se trouve des employés du diocèse pour affirmer que "le gardien a dépassé les bornes" et que l'écriteau interdisant la cathédrale "aux fidèles de Notre Dame " était "son initiative personnelle déplorable".

Seulement, c'est faux.

Et l'abbé Teissier, curé de la cathédrale, loin d'illustrer les hautes valeurs morales censément défendues par l'Eglise, a laissé ledit gardien -  Au fait un salarié " au noir" ou un bénévole serviable et corvéable à merci ? -  se faire démonter alors que les fidèles l'ont filmé en train d'appeler le père Teissier et de recevoir de lui l'ordre de ne pas faire entrer les fidèles venus pour le chapelet.

C'est donc le père Teissier qui est à l'origine de cette décision inique qui fait du diocèse de Valence le seul à publier un article dans son dernier bulletin sous le titre "une pastorale pour réhabiliter les migrants" et qui refuse d'accueillir ses propres fidèles - Notre-Dame de Valence fait partie de sa propre paroisse - dans sa cathédrale.

Mais incapable d'assumer sa décision, l'abbé Teissier laisse attaquer l'honneur du gardien bénévole.

"Teissier a beau être l'enfant du pays, ici personne ne l'aime vraiment, notamment parce qu'il est peu disponible pour les fidèles, seul le pouvoir l'intéresse - mais le pouvoir sur quoi ? ", se désole un donateur au dernier du culte - "nous sommes moitié moins en vingt ans, et quand on voit le traitement des fidèles de Notre-Dame, dont beaucoup sont d'ici, on a l'impression que l'évêque et le curé de la cathédrale font tout pour convaincre les 95% de la population qui ne pratique pas ou qui sont athées qu'ils ont bien raison de rester hors du panier de crabes qu'est devenu le diocèse de Valence".

Les yeux sur le planning de la cathédrale de Valence il constate désabusé : "Teissier va faire visiter deux fois la cathédrale de Valence aux journées du patrimoine. Il préfère certainement les pierres aux fidèles, elles ne posent pas de questions embarrassantes. Mais un jour elles crieront".

Mais quel est le "crime" commit par la communauté de Notre-Dame ?

Mais les honnêtes gens s'interrogent légitimement pour savoir quels crimes atroces ont pu commettre les fidèles de Notre-Dame pour être traités comme des brigands, des pestiférés avec qui il faut s'interdire d'avoir des contacts, qu'il faut absolument exclure et chasser de l'espace social et ecclésial. La réponse est simple : cette communauté se constitua au départ qu'un minuscule noyau de dix fidèles attachés au catéchisme catholique et par voie de conséquence à la liturgie traditionnelle qui sont devenus plus de 200 en moins de 10 ans alors qu'au même moment et même rythme les églises du diocèse de Valence se vident des derniers pratiquants lassées par les pitreries liturgiques et les discours prononcées dans la cléricale langue de buis... Alors Horor effarens ! Ces témoins victorieux du passé presque tous jeunes DOIVENT IMPÉRATIVEMENT DISPARAÎTRE ! Pour faire oublier que les novations postconciliaires sont des poisons mortifères.


"Le moine souffre pour l'église, le prêtre parfois par elle"

Dans une église Notre-Dame pleine à craquer - comme la veille pour un concert de la chorale suivi d'un repas - l'abbé Stemler de la FSSP prononce son dernier sermon dans cette église. Il est question de saints qui ont été persécutés par l'Eglise, mais aussi que "la FSSP est une communauté voulue par l'Eglise avec son charisme, reçue et respectée par tous les successeurs de Saint Pierre" depuis sa fondation.

Là est le nœud du problème. Ceux qui tiennent le diocèse de Valence à la place d'un évêque falot et déjà préoccupé par sa carrière ecclésiastique n'ont jamais reçu ni respecté la FSSP et ses fidèles, refusant de leur adresser la parole et les traitant pire que des pestiférés- mis face à leurs responsabilités ils se murent dans le silence, le mensonge et le déni.

"On a quand même constaté ces dernières années que des bénévoles étaient refusés ou débarqués par le diocèse quand ce dernier apprenait qu'ils allaient à la messe à Notre-Dame". Et ce alors que les fidèles de Notre-Dame forment une communauté où les différentes couches sociales et origines s'unissent autour de la grâce de la messe traditionnelle. Et qui n'a fait se renforcer ces dernières semaines - de nouveaux fidèles ont découvert et Notre-Dame, et la messe traditionnelle cet été.

Est ce la géographie qui conditionne les préjugés ? À Valence, l'horizon visible est bouché presque de toutes parts - à l'est l'imposante barre qui sépare la plaine du Rhône de la Drôme des Collines ex-protestante, à l'ouest la "ligne bleue des Vosges" de l'Ardèche dont la messe traditionnelle est complètement absente, au sud les collines qui reviennent entre Livron et Montélimar. Il n'y a qu'au nord, vers Romans, que l'agglomération peut s'étaler et le regard dériver sans être arrêté par des montagnes.

A ce jour, il n'y a toujours pas de convention entre l'évêque de Valence et les prêtres chargés de prendre la suite de la FSSP. Ils sont trois, dont le père Nguyen qui s'est installé à la cure de Notre Dame et qui a essayé ces derniers jours de discuter avec ses futurs fidèles - un effort remarqué et soutenu. Et deux frères coopérateurs paroissiaux du Christ Roi de Chabeuil, 80 et 81 ans, mais paraissant nettement plus jeunes - le régime méditerranéen, ça conserve.

Dans leur couvent, une ancienne magnanerie près du village de Chabeuil, blotti au pied des montagnes qui barrent l'horizon à l'est de Valence - deux imposants missels romains bardés de signets rappellent qu'ils se préparent à prendre la suite dès le 7 septembre prochain.

Des prêtres du diocèse de Valence : "interdire la prière à la cathédrale est inadmissible"

Alors que les persécuteurs des fidèles de Notre Dame prétendent détourner la fraternité des prêtres du diocèse à leur profit en faisant bloc, l'affaire des chapelets perturbés des 22 et 27 août et de l'écriteau interdisant la cathédrale aux "fidèles de Notre Dame " fissurent cette unité dans la bêtise.

"Quel que soit le prétexte, interdire la cathédrale à des paroissiens en prière est totalement inadmissible et injustifiable", constate un prêtre pourtant "pas du tout " en accord avec les traditionalistes.

Au milieu des collines entre Valence et Die, un laïc engagé abonde : "de l'autre côté du Rhône l'évêque de Viviers Mgr Giraud a critiqué le cléricalisme de Mgr de Kerimel avec sa nomination d'un prêtre auteur de viol comme chancelier et son mépris souverain contre les fidèles, prêtres ou évêques qui ont critiqué ce choix, nous non plus ne pouvons rester silencieux face au cléricalisme le plus absurde qui prétend qu'un chapelet est une manifestation politique et qui prétend interdire la prière dans les églises ".

Celui qui nous transmet une liasse de documents comptables et d'archives du diocèse depuis les années du Concile - le diocèse de Valence, en infraction totale, ne publie pas ses comptes (et les éléments sur la période 2020-24 dans le dernier bulletin ne peuvent en tenir lieu, la loi exige la publication des rapports du commissaire aux comptes sur le site du journal officiel) - constate "le déclin irrémédiable du catholicisme dans la Drôme. Il y avait bien les Foyers [de Charité] mais ils sont rattrapés par les affaires et la polémique sur la personnalité de Marthe Robin. En se coupant des fidèles de Notre-Dame ils insultent l'avenir. Est ce voulu ? Est ce par refus de remettre en cause ses préjugés ? En tout cas l'Eglise, ni ici ni ailleurs, n'avait pas besoin de ça".

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